Cet article vise à analyser empiriquement le rôle des envois de fonds des migrants dans l’allégement des oscillations du PIB réel induites par la variabilité météorologique détectée par les changements annuels moyens des précipitations et de la température subis par un ensemble des pays d’Afrique du nord entre 1980 et 2016. Nous utilisons un modèle autorégressif vectoriel sur des données de panel (PVAR) afin d’autoriser les interactions endogènes entre les variables du modèle et de contourner le problème d’une faible taille des séries en combinant les dimensions spatiale et temporelle. Nos résultats visent à montrer d'une part l'impact négatif de la variabilité météorologique interannuelle sur le PIB réel par habitant. Une légère diminution de ce dernier mais reste statistiquement significative de 0.2% et 0.13% lors des chocs respectivement des précipitations et de la température. Ceci est principalement dû à la stabilité du climat dans la région pendant les dernières décennies. D'autre part, les envois de fonds enregistrent une contribution à l’ordre de 3.7% aux fluctuations du PIB. Ces envois peuvent être utilisés comme un coussin sur la stabilité macroéconomique des pays affectés négativement par les conditions météorologiques. Ils se caractérisent par des schémas contracycliques qui augmentent l’adaptabilité et la résistance face aux aléas. En conséquence, les politiques futures doivent être plus rigoureusement focalisé sur les politiques d'adaptation et d'investir dans les technologies vertes qui atténuent les conséquences négatives de la météo annuelle et des changements climatiques à long terme.
Abstract:
This paper aims to empirically analyze the role of migrant remittances in alleviating real GDP oscillations induced by weather variability detected by the average annual changes in precipitation and temperature experienced by a set of countries in North Africa between 1980 and 2016. We use a vector autoregressive model on panel data (PVAR) in order to allow endogenous interactions between the variables of the model and to mitigate for the problem of a small size of the series by combining the spatial dimensions and temporal. Our results aim to show, on the one hand, the negative impact of interannual meteorological variability on real GDP per capita. A slight decrease in the latter but remains statistically significant of 0.2% and 0.13% during the precipitation and temperature shocks respectively. This is mainly due to the stability of the climate in the region during the last decades. On the other hand, remittances record a contribution of around 3.7% to GDP fluctuations. These remittances can be used as a cushion on the macroeconomic stability of countries adversely affected by weather conditions. They are characterized by countercyclical patterns that increase adaptability and resilience to hazards. As a result, future policies need to be more rigorously focused on adaptation policies and investing in green technologies that mitigate the negative consequences of annual weather and long-term climate change.
Research Associates
Hajer Habib
Research Assistant, Faculty of Economic Sciences and...